Chaque année, près d’une centaine de personnes sont diagnostiquées comme ayant contracté la maladie de Lyme au Canada. Ce qui semble être une grande sous-estimation selon certains spécialistes.
La tique du chevreuil de l’espèce Ixodes scapularis est parfois porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi. C’est elle qui nous rend malade.
L’Institut national de la santé publique, l’Agence de la santé publique du Canada et le laboratoire de santé publique du Québec suivent l’évolution de cette bactérie. Il y a aussi la fondation canadienne de la maladie de Lyme, organisme indépendant, qui suit le dossier de près et apporte son support au gens qui croient être infectés.
Les observations actuelles au Québec démontrent que moins de 15% des tiques trouvées sont porteuses de la bactérie nuisible.
Jusqu’à maintenant les spécialistes croyaient que cette tique ne pouvait survivre aux rudes hivers québécois. Par conséquent, il était peu probable d’assister à une augmentation des cas années après année. Les tiques porteuses trouvées jusqu’à maintenant au Québec provenaient, selon les spécialistes, des États-Unis. Elles auraient franchies la frontière par la voie des airs avec certaines espèces d’oiseaux. Mais voila qu’il a été démontré que ce n’est pas tant le froid hivernal que la durée et l’intensité de la chaleur estivale qui sont à l’origine de la capacité de survivre de cette tique. Par ailleurs, le cycle de vie de cette tique, de l’oeuf à l’état adulte, est de deux ans.
Cependant, lors de l’été dernier (2007) des larves et des nymphes ont été découvertes aux abords du lac Champlain ainsi que sur certaines rives à Châteauguay. Ces découvertes sont bien entendu de mauvais augure puisqu’elles laissent présager la présence de tiques résistantes au froid des hivers québécois. D’autant plus que ces tiques porteuses de bactéries ont réussies à s’établir chez nos voisins de l’ouest, dans la région des Mille-Îles (Ontario). Par contre, tant que la présence de ces tiques à l’état larvaire n’a pas été localisée aux mêmes emplacements deux années de suite, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Il faut cependant rester vigilant.
L’établissement de population de tiques au Québec nous obligera à être plus prudent lors de nos activités de chasse et autres activités en forêt. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi. Plusieurs des règles de base, comme pour la protection contre les moustiques porteurs du virus du Nil, s’appliquent : porter des vêtements long ainsi que des souliers couvrant l’ensemble du pied lorsque l’on circule en forêt (et non pas des sandales), se vaporiser d’un insectifuge, etc.
Mais encore, il nous faudra, tous les québécois, amateurs de plein air mais aussi docteurs, être en mesure de reconnaître les premiers symptômes de la maladie de Lyme. Notons que le nombre de personnes affectées aux États-Unis chaque année dépasse les 20 000.
Outre les chasseurs, nos animaux de compagnie sont beaucoup plus susceptibles de croiser ces tiques que la population en général. D’ailleurs, les vétérinaires ont constaté un accroissement du nombre de chats et chiens victimes de tiques dans la région de Montréal. Les tests ont démontré que plusieurs de ces animaux de compagnie ont été en contact avec la bactérie. Rien d’encourageant.
Pour les chiens, il existe un vaccin qui a fait ses preuves contre cette bactérie. Mais un tel vaccin n’existe pas encore pour l’homme.
Les symptômes de la maladie de Lyme chez l’humain sont les suivants : plaque rouge sur la peau autour de la morsure, fièvre, fatigue inhabituelle, douleurs musculaires, douleurs aux articulations et maux de tête. Les effets s’empirent et il peut suivre des problèmes de cœur et au système nerveux.
Heureusement, si diagnostiquée à temps, la maladie de Lyme peut être traitée et combattue par des antibiotiques.
Les tiques se nourrissent du sang de leurs victimes en coupant la chair.
Les morsures de tique sont surprenantes. Parfois la tique loge sa tête au complet sous la peau. Lorsqu’on enlève la tique de sur la peau, il est fortement recommandé de porter des gants et d’utiliser une petite pince. Il faut prendre bien soin de retirer l’ensemble de la tique. Dans un tel cas, conserver l’insecte dans un petit pot et consulter sans tarder un médecin. Un traitement aux antibiotiques pourrait être requis si des symptômes surviennent.
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hiiiii… notre chevreuil de l’automne 2009 avait des tiques !
Surveillez-vous les gars lors de vos prochaines récoltes ! Levez vos manches lorsque vous manipulez votre chevreuil !