Il est merveilleux d’avoir la chance de profiter de l’ouverture de la chasse à l’outarde résidente. Le 6 septembre dernier, nous étions en poste dans le champ dont nous venons récemment d’obtenir l’autorisation du propriétaire.
Nous nous sommes pris pas mal d’avance, ne voulant pas manquer les premiers voiliers. En effet, comme mentionné dans un précédent article, nous avions effectué de la prospection deux jours plus tôt. Nous avions pu constater que les outardes étaient très matinales et que les voiliers se succédaient très rapidement.
Puisqu’il s’agissait d’un nouveau terrain qu’il nous était impossible de parcourir et de prospecter avant le matin de la chasse, il nous fallait arriver en avance. Il nous fallait déterminer à la noirceur le meilleur emplacement des appelants, mais également la meilleure place pour nous installer et camoufler efficacement.
Nous avions prévu une bonne marge de manœuvre, mais l’installation a été très rapide puisque nous avons pu trouver les endroits idéaux rapidement. En plus, nous avons pu nous rendre directement à l’endroit désiré avec le camion. Nous n’avons pas eu à transporter notre stock à la marche en plusieurs voyages. Finalement, nous étions prêt une heure avant le début de la chasse !
Notre attente valait bien notre espérance. Peu après le lever du soleil, deux éclaireuses se sont présentées à portée de tir. Nous nous sommes bien gardé de les effrayer. D’autant plus que deux voiliers les suivaient plus loin. Malheureusement, ce fut une mauvaise décision puisqu’elles ont fait deux tours puis se sont éloignés pour se poser deux champs plus loin.
Le premier voilier est passé au dessous de nous à porter de tir, mais nous avons pris la chance d’attendre. En effet, nous avions le vent dans le dos et avions espoir qu’il tourne pour se poser face à nous. Manqué. Il alla rejoindre les deux éclaireuses. Le second voilier fit exactement la même chose.
Le troisième voilier s’est posé à la limite de nos appelants, nous offrant tout de même une chance de tir. Nous avons alors récolté nos deux premières outardes de la saison 2008. Plusieurs autres petits voiliers ont ensuite suivi, nous permettant de récolter une limite complète de 10 outardes. Aucuns des gros voiliers observés non daigné venir faire un tour au sol.
Certes, nous n’avons pas approché la limite à laquelle nous avions droit, mais nous avons eu une très belle heure de chasse. Oui, une heure de chasse. Car ensuite, plus aucune outarde n’a volé pendant deux heures. le nombre d’outardes résidentes est assez limité. Et comme le nombre de chasseurs est lui aussi limité, les bernaches se trouvent rapidement un coin tranquille.
Notre avant midi de chasse nous a permis de constater la présence de plusieurs familles nombreuses. Cela est de bon augure et constitue un bel indice de ce que nous réserve la saison de chasse à l’outarde migratrice… dans 2 semaines !
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