L’ouverture du week-end dernier concernait uniquement la chasse à l’outarde résidente. Il s’agit d’outardes ayant passées l’été dans la province sans se rendre dans les régions nordiques pour la période de reproduction.
Cette chasse est différente de la chasse aux outardes migratrices. J’ai toujours constaté que les outardes locales sont quelque peu moins bavardes. Elles volent régulièrement sans cacasser. Il faut donc être des plus vigilant dans notre surveillance, mais surtout, toujours rester bien camoufler à notre poste.
Lorsqu’on aperçoit un groupe d’outardes résidentes en vol, il n’est pas rare qu’il se dirige intuitivement sans se poser de question vers nous. Contrairement aux outardes migratrices, elles n’attendent pas d’obtenir une quelconque « confirmation d’autorisation » de se joindre au groupe. C’est comme si elle savait de facto qu’il n’y a pas de danger et qu’elle avait un droit acquis de se poser là.
Ainsi, lorsqu’on repère un voilier, il est préférable d’effectuer uniquement quelques cris d’appels. Par la suite uniquement de courts appels d’outardes en train de se nourrir, permettant de confirmer la présence de bernaches bien en vie au sol. Mais il ne faut pas abuser. Si le groupe a l’air confiant et se dirige doucement vers vos appelants, gardez le silence.
En tous cas, en Montérégie, cette technique de chasse à l’outarde porte fruit…
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