Le chasseur et la bonne

Chaque dimanche midi, un groupe de chasseurs se retrouvent chez Lucette, célèbre restaurant de Sologne, pour y déguster un civet de sanglier bien mérité.

Chaque dimanche, Lucien pose son fusil chargé contre la cloison de l’escalier, canon vers le haut.

Et comme chaque dimanche, la Lucette l’engueule en lui faisant remarquer que la chambre de sa bonne est juste au dessus et qu’un de ces jours, le coup partira accidentellement et qu’il risque de blesser la jeune soubrette dans sa chambre.

Lucien la rassure à chaque fois mais la Lucette est d’un tempérament inquiet.

Un dimanche pas fait comme les autres, Lucien (qui a picolé plus que d’habitude pendant la partie de chasse du matin), entre dans le restaurant, et, posant son fusil comme à l’accoutumée d’une manière un peu brutale, le coup de feu part en direction du plafond et transperce celui-ci.

Lucette est dans tout ces états. Elle pleure en se disant que sa jeune bonne est sûrement morte.

Prenant son courage à deux mains, Lucien monte quatre à quatre les escaliers et se dirige jusqu’à la chambre.

Aprés quelques minutes, Lucien redescend et s’approche de lucette en lui disant :

 » Ma Lucette, ne t’inquiète pas. Ta bonne va bien. Elle était toute nue, couchée les jambes écartées sur son lit et le coup de feu lui est passé juste entre les jambes. »

A ces mots, Lucette se détend avec un large sourire.

Et Lucien de reprendre alors : « Par contre, ma pauvre Lucette, ton mari n’a plus de tête » !