La chasse au dindon sauvage semble d’or et déjà plus difficile. Le dindon sauvage est intelligent et semble porter de mieux en mieux son nom ! Il sait déjà qu’il doit fuir les humains. Nous avons vu beaucoup moins de dindons sauvages en bordure des champs que l’année dernière. Je vous raconte mon résultat de chasse au dindon sauvage 2008
Certes, nous les entendons le matin tôt « chanter ». Mais ils ont tôt fait de devenir silencieux et de se rendre furtif. Lors de la première semaine de chasse (je chasse en Montérégie, zone 8 sud), j’ai entendu plus de dindons sauvages que lors de la seconde fin de semaine. Je n’ai pas eu la chance d’en voir un de près lors du premier week-end.
Dès le premier jour, la nature est au rendez-vous… dans les lueurs de l’aube, je peux apprécier pleinement, un voilier après l’autre, des outardes passant devant le lever de soleil…
Vers les 10h, un gros dindon sauvage maître de sa destinée est passé loin de moi, à environ 500 mètres. Il a traversé un grand champ de mais, en ligne droite, d’un boisé à un autre boisé. Il n’y avait rien à faire. Le vent jouait en sa faveur, il n’entendait pas mes appels, ou n’était tout simplement pas intéressé.
Il avançait en ligne droite, ne s’arrêtant même pas pour picorer dans le champ de mais qui contient pourtant encore du grain au sol. Comme s’il passait tous les jours exactement au même endroit. Ainsi, le lendemain, je me posté beaucoup plus près de sa « route » dans l’espoir de le revoir traverser ce champ. En vain. Étant donné qu’aucun autre dindon sauvage ne s’est manifesté dans ce secteur, j’ai changé de territoire.
Lors du deuxième vendredi, j’ai eu plus de chance. Tôt le matin, plusieurs dindons sauvages ont dévoilés leur présence par leurs cris matinaux retentissant dès les premières lueurs de l’aube. Malheureusement, toutes ces mélodies ne se sont qu’éloignées. [soupir]
Vers les 10h00, donc environ 6 heures après avoir pénétré dans les bois, l’appétit se manifeste à nouveau. Je suis en train de dégusté un morceau de fromage alors que j’aperçois, à environ 75 pieds devant moi, sortant de sous un grand pin, un dindon sauvage. Je n’ai jamais entendu ce dindon chanter. Il est arrivé furtivement. Et je n’avais pas procédé à aucun appel depuis une dizaine de minutes avec ma « petite boîte ».
Une seconde et demie plus tard, mon fusil avait remplacé mon fromage dans mes mains et je tenais en joue ce fichu dindon sauvage que j’attend depuis 5 jours ! Il s’est dirigé vers mes appelants, puis leur à tourner le dos comme pour retourner d’où il venait. C’est à ce moment que j’ai tiré. Car un petit pin allait me cacher la vue. Il a fait une pirouette, s’est débattu quelques secondes, puis s’est immobilisé. Il n’était pas très gros, c’est un dindon sauvage juvénile, mais c’est un dindon sauvage ! 😉
Nous avons terminé la journée de chasse en allant enregistrer le dindon sauvage. Pendant le trajet, j’ai terminé mon morceau de fromage…
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