La chasse printanière au dindon sauvage 2009 a été remplie d’émotion pour l’auteur de ces lignes. Certaines journées étaient complètement mortes. Aucun dindon sauvage ne manifestant sa présence, ni vocalement, ni de sa personne. Alors que certaines autres journées, nous avions l’impression qu’ils se défiaient les uns et les autres tout autour de nous!
Voici ma première histoire de chasse au dindon sauvage que je vais vous raconter pour 2009.
Nous étions 3 ou 4 chasseurs, selon le jour, sur la terre semi boisée que nous louons à un agriculteur de la région. Cette terre et entourée d’autres terres à demi boisée et de champs d’agriculture. Il y a bon nombre de conifères matures dans le secteur. Tout est vraiment propice pour cette chasse enlevante. D’autant plus que dans notre prospection les jours précédents l’ouverture nous avions pu observer des groupes de dindons sauvages sur les terrains avoisinants.
Un matin assez tranquille, bien installé dans la noirceur la plus totale depuis plus d’une heure, aucun dindon sauvage ne se manifestait. J’avais fait à quelques reprises le cri typique du dindon sauvage matinal, rien n’y fit.
Environ 30 minutes après le lever du soleil, j’entendis le son caractéristique de l’envol d’un dindon sauvage dans un arbre à quelques dizaines de mètres dans mon dos. Aucun doute. L’excitation était vraiment à son comble car en avant de moi mes appelants étaient installés dans une clairière… très certainement à la vue du dindon sauvage qui vient de s’envoler de son perchoir nocturne.
Effectivement, je le vois passer en vol plané à ma droite à hauteur des arbres, suivant notre trail. Il dépasse quelque peu les appelants et se pose au sol en continuant un peu sa course. Je suis déjà en train de lever mon fusil mais il est situé en arrière de 4 petits pins qui ont poussés tout collés. Je ne le vois que très difficilement au travers.
J’épaule, bien caché en arrière de mon abri constitué d’un parapluie camouflage et d’un amas de branches. J’attends le moment idéal… Il devrait se diriger vers les appelants d’un instant à l’autre. Malheureusement, il n’en fut rien. Il est tranquillement partit en direction opposée, toujours caché par les petits pins.
J’en ai donc conclu que, en vol, en passant à ma droite, il a du me voir dans mon abri… Je n’avais pas de protection au dessus de moi… Mais la semaine n’est pas finie…
Ah oui… les 4 petits pins n’ont plus de branches au niveau du sol.
Votre opinion