Fascinent, j’ai développé un intérêt pour cette nouvelle espèce qui cohabitait mon territoire de chasse, et ce, bien avant l’ouverture officielle de la chasse expérimentale en 2005 aux dindons sauvages. Je ne vous cacherai pas que mes premières expériences de chasse dans le cadre du programme de chasse expérimentale fur très productif. Dans ces belles années, nous avions besoin de peu pour récolter un Buck. Par contre, les années qui suivirent l’ouverture officielle de la chasse aux dindons sauvages au Québec m’ont forcé à revoir ma technique.
Comme plusieurs d’entre vous, j’étais, pour utiliser une expression bien de chez nous, un « Débutant » en matière de chasse aux dindons sauvage pour ne l’avoir jamais pratiqué outre qu’au Québec. J’ai donc commis plusieurs erreurs de débutant que j’ai dues rapidement corrigé entre chaque saison de chasse pour améliorer ma technique et garder toutes les chances de mon bord.
Voici donc 5 erreurs de débutant à ne pas répéter pour augmenter vos chances de succès :
1. Caller avant le lever du jour
Qui n’est pas un peu empressé de récolter son dindon dès la première journée d’ouverture. Cela peu, vous poussez à caller dès les premières lueurs du jour. Erreur fatale … aucune dinde n’émet de gloussement en grande quantité et encore moins avec vigueur avant que les mâles des alentours ne l’aient encore fait. Retenez-vous et laissez travailler vos appelants que vous avez disposés dans une aire ouverte quelques minutes (15 à 30 minutes) avant les premières lueurs du jour.
2. Caller continuellement ou trop souvent
Ce qui est bon à la chasse aux oiseaux migrateurs est également bon pour le dindon sauvage. Rien ne vous sert de caller à vous époumonez. Rappelez-vous que généralement c’est les femelles qui vont rencontrer le mâle suite aux réponses de ce dernier face aux yelps et aux gloussements de la femelle. Afin de reproduire le phénomène inverse, il vous faudra susciter la curiosité du mâle. Pour y parvenir, il faut reproduire juste assez d’appels pour que le dindon mâle vous repère.
3. Intensifier les appels lorsqu’un dindon refuse de venir à portée de tir
Vous avez créé une connexion entre vous et un mâle potentiel, mais celui-ci refuse de venir à vous. Le premier réflexe serait d’intensifier les appels. Erreur, il est plutôt dans votre intérêt de garder votre calme. Si la vue entre vos appelants et le dindon n’est pas obstruée, celui-ci avancera naturellement. S’il évite de poursuivre son chemin, ne faites pas l’erreur de lancer plus d’appels et d’une manière plus agressive. Sachez qu’un dindon réceptif à des appels viendra plus facilement à portée de tir si celui-ci est en forêt plus tôt qu’aux abords d’un champ.
4. S’installer un peu n’importe où et n’importe comment
Un chasseur d’expérience fera de la prospection avant l’ouverture de la saison de chasse. L’improvisation n’est jamais une alternative gagnante. Bien au contraire, pour augmenter vos chances à son maximum vous devez installez vos appelants dans une aire ouverte, que vous avez localisée précédemment, fréquenté par le gibier. Ce lieu deviendra année après année l’endroit à s’installer surtout si les dindons y paradent. Notez que les dindons sont très fidèles à leurs aires de parade et même si un dindon est récolté, car le site sera rapidement repris par d’autres dindons reproducteurs.
5. Tirer sur un dindon en parade sans lui faire étirer le cou
Vous voilà sur le point de tirer votre mâle alpha, mais vous omettez un détail : lui faire étirer le cou avant de faire feu! Pour maximiser la zone mortelle, assurez-vous de bien voir le cou de celui-ci pour effectuer un tir. Généralement l’erreur de bien des chasseurs débutants comme avancés, il suffit simplement de faire un « Putt ». Ainsi, le dindon cessera instantanément de parader et il étirera son cou pour voir d’où vient le danger.
En rappel à la formation suivi :
- Pour effectuer un tir mortel sur un dindon, il est recommandé de viser les caroncules bulbeuses au niveau du cou.
- Pour tuer un dindon, il faut qu’un minimum de trois grenailles atteigne avec force le cerveau ou les vertèbres du cou.
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