Au début de décembre 2010, le sujet brulait déjà les lèvres de plusieurs amateurs de chasse. Qu’arrive-t-il avec la population du caribou? La situation actuelle du caribou en déclin inquiète plusieurs experts qui tentent de trouver une explication logique à ce phénomène.
Lorsqu’on voit un troupeau constitué de 800 000 têtes en 1993 passé en l’espace d’un peu moins de vingt ans à seulement 74 000 têtes, il a de quoi à s’interroger. Dû l’urgence de la situation, certaines mesures de conservation ont été mise de l’avant récemment par le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec. Malgré ce début d’action timide, les experts s’attendent malgré tout à une dégradation de la population des caribous pour les prochaines années.
Il n’y a pas juste au Québec que le caribou est en déclin. Le troupeau Berveley qui courtise les Territoires du Nord-Ouest subit également une baisse de 98% de sa population sur une période de quinze (15) ans. Passant de 270 000 têtes, on en compte aujourd’hui qu’à peine quelques dizaines de bêtes. En Alaska, au Groenland et en Russie, les grandes hardes d’ongulés sont elles aussi en chute libre.
Pendant que nous sommes à la recherche des causes réelles liées à ce déclin, les conditions des habitats sont très propices à l’espèce. La nourriture présentement disponible répond amplement aux besoins de l’espèce, même qu’elle devrait permettre non pas à la population du caribou de décliner, mais d’augmenter. Alors pourquoi cette espèce subit-elle un tel déclin ? Quelques hypothèses telles que la chasse excessive, l’exploration minière et pétrolière et la présence de parasites font partie des explications liées à ce phénomène. Par contre, des facteurs beaucoup plus importants comme le changement climatique, aux précipitations abondantes et le verglas plus fréquent viennent jouer un rôle important pour expliquer le caribou en déclin.
Au bout du compte, l’avenir des caribous s’annonce très ardu. Les experts s’avancent en disant que le caribou, évoluant dans un climat froid, risque de tout simplement migrer encore plus vers le nord. Le seul hic à tout ça, c’est qu’au Québec l’espèce occupe déjà cet espace. Est-ce le son du glaive de dame nature pour le caribou, cet animal fétiche du Père Noël ?
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