Chasser l’outarde dans un champ de soya ?
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L’an dernier nous avons la chance de chasser l’outarde dans un champ dont une portion avait été cultivée en mais et l’autre moitié en soya. Le propriétaire de l’un des champs où nous chassons l’outarde avait ainsi semé son champ. Notre bonheur fut de découvrir un certain matin que le champ de soya avait été récolté mais pas le blé d’inde.
Nous nous sommes installé en bordure du champ de mais sans lequel nous nous sommes facilement dissimulés.
Laissez-moi vous dire que nous avons eu beaucoup de succès. Énormément de voiliers d’outardes se sont littéralement « garrochés » dans nos appelants.
Les outardes devaient probablement avoir découvert ce petit garde-manger très riche quelques jours auparavant.
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La chasse fut courte, mais nous sommes restés un peu plus longtemps question d’observer les oiseaux et prendre quelques photos.
Ce type de culture était peu fréquent au Québec auparavant. Mais cette décennie, la culture du soya est devenue beaucoup plus populaire et répandue dans le sud du Québec, en Montérégie. En bonne partie grace à la génétique et aux meilleures techniques d’agriculture (et au prix). L’outarde a rapidement appris et compris l’apport nutritif de la richesse en protéine du Soya.
Malgré les équipements toujours plus sophistiqués et efficaces, la récolte du soya par les agriculteurs laissent tout le temps des grains de soya au sol (comme pour le mais). Ça m’impréssionne toujours, mais c’est comme ça. Si nous on voit les grains, imaginez un peu les outardes !
Il faut cependant adapter notre camouflage en conséquence. Car contrairement au champ de mais, de trèfles ou de luzerne, la matière première sur place après la récolte du soya est plutôt faible.
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L’an dernier, nous avons eu l’extraordinaire chance d’avoir un champ mixte avec la portion de mais non récoltée. Bien différent des autres années où nous avions à nous dissimuler dans nos caches ou dans le fossé…
y a pas de quoi être fier, et quand je vois des chasseurs poser àc oté de pauvres animaux morts, je trouve ça largement plus cruel qu’une publicité contre la chasse à la baleine, car la publicité ne fait que montrer de quoi est capable l’être humain en matière de cruaté
Somme dur à comprendre lorsqu’on ne l’a jamais vécu! La fierté n’est pas dans l’acte de tuer ou d’être pris en photo au côté des prises, mais plutôt dans l’accomplissement complet du sport!